Gestion des déchets médicaux et utilisation des incinérateurs au Burundi
Contexte actuel
Le Burundi, petit pays d’Afrique de l’Est comptant environ 13 millions d’habitants, fait face à des défis importants pour la gestion sécurisée des déchets de soins de santé. Son système sanitaire comprend :
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Un réseau d’hôpitaux nationaux, d’hôpitaux de district et de centres de santé locaux
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Un nombre croissant de cliniques soutenues par des ONG, notamment en zones rurales et frontalières
La plupart des établissements produisent des déchets infectieux : seringues usagées, pansements souillés, déchets de laboratoire et petites quantités de déchets pathologiques ou pharmaceutiques.
Pratiques actuelles de traitement
Historiquement, de nombreux établissements ont utilisé :
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Des incinérateurs en briques à chambre unique, souvent construits localement
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Le brûlage en fosse à ciel ouvert ou l’enfouissement derrière les structures, comportant des risques sanitaires et environnementaux
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Le transport ponctuel de petites quantités de déchets dangereux vers des sites centralisés situés dans des grandes villes
Ces méthodes n’atteignent généralement pas les températures élevées (≥850°C) nécessaires pour détruire efficacement les agents pathogènes et réduire les émissions nocives.
Introduction d’incinérateurs modernes
Au cours de la dernière décennie, des progrès ont été réalisés grâce à :
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Des projets financés par des bailleurs internationaux (par ex. OMS, UNICEF, Gavi et le Fonds mondial) pour installer des incinérateurs plus sûrs à double chambre
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L’acquisition d’incinérateurs compacts ou de capacité moyenne alimentés au diesel, généralement de 10 à 50 kg/h, adaptés aux hôpitaux et centres de santé de district
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Certains incinérateurs installés dans le cadre de programmes de santé maternelle, infantile et de vaccination, pour traiter les volumes accrus de seringues et d’EPI usagés
Exemples d’établissements utilisant des incinérateurs
Bien que les listes nationales détaillées soient limitées, on note :
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Le Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK) à Bujumbura, capitale du Burundi : disposerait d’un incinérateur à double chambre de capacité plus élevée, au service de l’hôpital et d’autres structures alentour
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L’Hôpital régional de Ngozi et l’Hôpital régional de Gitega : équipés de petits incinérateurs au diesel, en partie financés par des programmes internationaux
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Certains hôpitaux de district et centres de santé communaux : possèdent encore des incinérateurs locaux en briques ou des modèles compacts importés
Des hôpitaux de campagne et des postes de santé pour réfugiés, notamment près de la frontière avec la Tanzanie, ont également déployé des incinérateurs mobiles en conteneur pour gérer des pics ponctuels de déchets médicaux.
Tendances techniques et environnementales
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Passage progressif des unités à chambre unique aux incinérateurs à double chambre : meilleure destruction des pathogènes et moins d’émissions visibles
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Demande croissante d’incinérateurs compacts, mobiles et en conteneur : adaptés aux zones rurales éloignées où le transport des déchets est difficile
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Intégration envisagée de systèmes de lavage des fumées (scrubbers) ou de cheminées prolongées pour réduire les particules, surtout dans les centres urbains
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Accent mis sur la formation des opérateurs et le suivi technique, souvent inclus dans les contrats de fourniture pour garantir la durabilité
Défis restants
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Budget public limité pour financer directement de nouveaux équipements, entraînant une forte dépendance vis-à-vis des financements extérieurs
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Nombreux centres de santé ruraux qui utilisent encore des incinérateurs inefficaces ou le brûlage à ciel ouvert
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Besoin de mettre à jour les directives nationales et d’appliquer des normes strictes sur le contrôle des températures et des émissions
Conclusion
Le Burundi progresse peu à peu dans le traitement des déchets médicaux grâce à l’installation d’incinérateurs modernes à double chambre, notamment dans les hôpitaux clés et via des projets soutenus par des bailleurs internationaux.
Les modèles compacts, mobiles et en conteneur, comme ceux proposés par HICLOVER, sont particulièrement adaptés au contexte du Burundi, caractérisé par un maillage d’établissements ruraux de petite taille et de quelques hôpitaux de district plus importants.
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